Appel transnational pour la journée d´action concernant la migration dans le cadre de la semaine de protestation contre le sommet du G8 à Rostock
Partout dans le monde des mouvements et des luttes de réfugié(e)s et de migrant(e)s deviennent de plus en plus insistants. A San Diego ou Ceuta l´on brave les frontières, à Los Angeles ou Bruxelles on revendique la légalisation, à Hambourg et Bamako on s´oppose à la déportation, à Londres et Woomera on se révolte contre les prisons de déportation, à El Ejido et Séoul on lutte contre la précarisation… personne ne peut plus ignorer l´importance des luttes menées par les migrant(e)s et réfugié(e)s.
Ce sont toujours deux choses en même temps : la réaction à l´exploitation massive, le ravage global continue dans les pays du sud et l´exigence à des droits sociaux égaux. La liberté de mouvement globale est un « droit fondamental et la condition pour d´autres droits fondamentaux » (déclaration de Rabat) Elle est un défis décisif pour le système d´exploitation qui lui-même sans frontière, construit de plus en plus des frontières à l´extérieure comme à l´intérieure.
Les gouvernements du G8 tout comme l´OMC, FMI, la banque mondiale et les compagnies multinationales ont pour but commun un régime global d´Apartheid. Les organisations de réfugiés ont créé le slogan : »Nous sommes ici parce que vous détruisez nos pays. » Mais ils ne sont pas seulement responsable de l´exploitation néocoloniale des pays du sud. La militarisation des frontières entre le Mexique et les Etats-Unis ou entre l´Afrique et l´Europe sous le poids de milliers de morts recensés. Ce soi-disant l´aide au développement et le fond aux gouvernements corrompus sont liés aux contrôles de la migration qui se fait dans les pays de transit et les pays d´origine. La détention hors des frontières européennes la déportation devient l´issu clé pour globaliser la gestion de la migration.
Simultanément ils produisent délibérément le processus intensifié de sélection et d´exclusion dans la partie nord du monde ; et hiérarchisent les droits au niveau social et politique. La criminelle fonction de filtre des frontières, l´illégalisation et déportation de migrant(e)s servent de moyens d´oppression, tous deux correspondant aux besoins du marché de travail du nord.
Les ateliers d´exploitation tout comme les sites de construction, l´agriculture et les ménages et bien d´autres services dépendent de la main d´œuvre moins chère, flexible et particulièrement obéissante de travailleurs(es) migrant(e)s. Dans l´intérêt du capitalisme d´étendre partout les travaux de petite rémunération, les migrant(e)s doivent être mis(es) en concurrence avec la population du nord.
Ne sont pas seulement les réfugié(e)s et les migrant(e)s qui sont affecté(e)s par l´aliénation de leurs droits mais aussi leurs enfants et leurs petits fils le sont. Etre en Allemagne, en France ou aux Etats-Unis partout bien que la 2ième et la 3ième génération soient affectées par la discrimination systématique : dans le secteur du logement ou dans le marché de travail, dans le système d´éducation et dans le droit au vote. Et tous sont en danger permanent d´être des victimes des attaques racistes, fascistes ou policière.
Les luttes de réfugié(e)s et de migrant(e)s luttent contre le nouveau concept global d´Apartheid et offrent la nécessité d´une perspective transnationale. N´ignorons pas les différences de réalités et de luttes de différents groupes, régions, pays ou continents. Mais nous sommes convaincus de la nécessité d´échanger et de communiquer ces différences tout en surmontant ces frontières aussi. Nous sommes appelés à un processus de lutte commune contre le même système mondial d´Apartheid et régime migratoire tout en revendiquant la liberté de mouvement et des droits égaux pour tous.
La liberté de mouvement avait été aussi le slogan principal dans la manifestation de migrants pendant la mobilisation Anti-G8 à Gène en 2001. La liberté de mouvement venait en première ligne pour la journée d´action transnationale dans les trois dernières années, dernièrement aussi le 7 octobre 2006. La liberté de mouvement est aussi apparue comme revendication centrale aux forums sociaux à Bamako, Athènes, Rabat et à Nairobi cette année.
Nous voulons suivre similairement ces traces pour une autre journée d´action transnationale le 4 juin 2007 « la liberté de mouvement et des droits égaux pour tous » dans le cadre de la mobilisation contre le G8. Du 2 au 8 juin toute une semaine d´activité aura lieu dans et autour de Rostock : avec des manifestations et des démonstrations, avec des blocages et des actions directes, avec des camps et des conférences portés par les différents mouvements sociaux.
En tant que groupe de migrant(e)s et réseau nous voulons participer à cette mobilisation générale, connecter les contenus et les demandes, créer et développer du commun. Simultanément voulons nous donner une attention particulière à notre demande d´organiser notre propre journée d´action, incluse une grande manifestation le 4 juin, une journée avant le début des blocages contre le sommet du G8.
Nous invitons les différents réseaux de migrant(e)s et des organisations de par le monde entier à participer et d´envoyer quelques délégués le 4 juin, mais aussi les jours avant et après, quand nous organiserions plus d´actions et de réunions et quand nous voudrons participer au proteste contre le G8.
Nous voudrons donner une vision forte du caractère transnational du mouvement et de la lutte des réfugié(e)s et des migrant(e)s en ces jours de juin.