2009-06-11 

Plusieurs arrestations après des violences à Strasbourg et Bastia

Six personnes ont été interpellés à Strasbourg après les affrontements qui ont eu lieu en marge du sommet de l'OTAN le 3 avril et treize autres ont été arrêtées en Corse après des violences qui ont eu lieu à Bastia le 4 avril, a annoncé mardi soir le ministère de l'Intérieur.
Dans un communiqué, le ministère précise que "des identifications et des interpellations de participants aux violences perpétrées à Strasbourg en marge du sommet de l'OTAN, ont eu lieu les 8 et 9 juin. Quatre des six interpellés ont été déférés devant un magistrat".

Par ailleurs, "concernant les violences commises à Bastia à l'issue d'une manifestation le 4 avril, 13 suspects ont été arrêtés en Corse. Huit ont été présentés à la Justice, dont trois sont d'ores et déjà placées sous mandat de dépôt tandis qu'un quatrième a rejoint la maison d'arrêt où il était incarcéré pour d'autres faits", a ajouté le ministère.
"Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, adresse ses félicitations aux enquêteurs de la Police Judiciaire de Corse et de Strasbourg, ainsi qu'à ceux de la sûreté départementale du Bas-Rhin, pour leur minutieux travail", indique le communiqué.
La ministre "rappelle (...) que tous les moyens nécessaires seront toujours mis en oeuvre pour appréhender ceux qui agressent les forces de l'ordre, surtout avec des armes, ou commettent des exactions graves mettant en péril la sécurité de nos concitoyens".
Les 3 et 4 avril à Strasbourg un groupe de militants radicaux, vraisemblablement des "Black Blocks", avaient violemment affronté les forces de l'ordre et incendié des bâtiments, en marge d'une manifestation contre le sommet de l'Otan qui avait rassemblé environ 10.000 manifestants, selon la préfecture et 30.000 selon les organisateurs.
Le 4 avril à Bastia, une manifestation a dégénéré en violents affrontements avec les forces de l'ordre dans les rues de la ville.
La manifestation était organisée à l'appel du pôle indépendantiste Corsica Libera pour dénoncer les "violences policières" survenues lundi lors d'une manifestation contre le verdict prononcé à l'encontre d'Yvan Colonna, au cours de laquelle un collégien avait été blessé grièvement au visage.