2007-05-29 

Du bon usage des migrants dans les puissants pays riches du G8

Boucs émissaires politiques et variables d’ajustement économique, les migrants des pays pauvres, nouveaux invisibles des pays du G8 ?

Du bon usage des migrants dans les puissants pays riches du G8

Dans les pays riches, notamment européens, les migrant-e-s venant de pays pauvres ont bon dos. Qu’ils ou elles soient sans-papiers ou pas, ils et elles sont souvent exploité-e-s par des patrons peu scrupuleux avides de profits rapides. Bouc émissaires faciles, les migrant-e-s sont alors accusé-e-s à tord de profiter des richesses du pays sans y contribuer. Stigmatisé-e-s comme délinquant-e-s en puissance, leur seule présence permet de justifier les politiques sécuritaires et liberticides de gouvernements attisant la peur de l’autre et le racisme. Qu’ils ou elles soient réfugié-e-s, exilé-e-s, les immigré-e-s incarnent désormais l’humanité invisible et sans droits, un nouveau fantôme qui hante les pays riches. Toutes les puissances européennes se sont alliées pour les chasser et les refouler loin de leurs contrées.
Boucs émissaires politiques et variables d’ajustement économique, les migrants des pays pauvres, nouveaux invisibles des pays du G8 ?

Du bon usage des migrants dans les puissants pays riches du G8

Dans les pays riches, notamment européens, les migrant-e-s venant de pays pauvres ont bon dos. Qu’ils ou elles soient sans-papiers ou pas, ils et elles sont souvent exploité-e-s par des patrons peu scrupuleux avides de profits rapides. Bouc émissaires faciles, les migrant-e-s sont alors accusé-e-s à tord de profiter des richesses du pays sans y contribuer. Stigmatisé-e-s comme délinquant-e-s en puissance, leur seule présence permet de justifier les politiques sécuritaires et liberticides de gouvernements attisant la peur de l’autre et le racisme. Qu’ils ou elles soient réfugié-e-s, exilé-e-s, les immigré-e-s incarnent désormais l’humanité invisible et sans droits, un nouveau fantôme qui hante les pays riches. Toutes les puissances européennes se sont alliées pour les chasser et les refouler loin de leurs contrées.

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Stigmatisations et discriminations sociales caractérisent la vie quotidienne des migrant-e-s à l’intérieur de l’Union européenne. Exploité-e-s comme force de travail corvéable à merci et payé-e-s par des salaires de misère, les migrant-e-s sont précarisé-e-s à l’extrême. Instrumentalisé-e-s pour faire pression à la baisse sur les salaires, le travail des migrant-e-s est devenu, au-delà de toute considération humaine, une variable d’ajustement économique que l’on utilise selon les besoins du marché. Les migrant-e-s sont devenu-e-s une marchandise comme une autre, utilisée pour les besoins en main d’oeuvre des marchés du Nord.

L’un des traits saillants des processus de mondialisation libérale est la stigmatisation des migrant-e-s au travers des méthodes policières. Alors que l’on supprime des frontières pour la circulation des marchandises et des capitaux, on les multiplie contre les femmes et les hommes fuyant la misère, la guerre, les tyrannies sociales et politiques : frontières extérieures de l’Union européenne, frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, ... Les camps de détention illégaux pour migrant-e-s, qui ne figurent sur aucune carte mais qui existent bel et bien dans toute l’Europe, sont aujourd’hui externalisés aux pays frontaliers de l’UE. Pour cela, l’UE négocie des accords pour faciliter les renvois d’étranger-e-s en situation irrégulière et externalise le contrôle de ses frontières avec notamment l’agence Frontex*. Sur la période 2007-2013, c’est plus de deux milliards d’euros qui seront affectés à ces tâches. Pour “ sécuriser ” ses frontières, notamment maritimes, l’UE négocie des accords commerciaux (APE**) et sécuritaires avec notamment les pays d’Afrique du Nord où elle échange des facilités commerciales contre des politiques empêchant les migrant-e-s de quitter leur pays.

Parce qu’elles génèrent la violence et mettent en péril les droits fondamentaux, les politiques des pays riches ne peuvent que contribuer à déstabiliser des régions entières, nourrissant ainsi le flux des départs qu’elles étaient censées endiguer.

Pour toutes ces raisons, dans le cadre de la mobilisation contre le G8 2007 qui se tiendra en Allemagne en juin 2007, nous souhaitons dénoncer les politiques migratoires menées, en notre nom, par les pays européens du G8. C’est pour ces raisons également que nous essaierons d’être le plus nombreux-euses possible pour défendre les droits des migrant-e-s lors de la journée du lundi 4 juin : “ Pour la liberté de circulation ! Droits égaux pour tou(te)s ”.. Au-delà du slogan, il s’agira de se mobiliser contre les droits niés, pour le respect de toutes les cultures, pour la libre circulation, pour le droit d’asile, pour l’abolition des centres de détention et la régularisation sans condition des sans-papiers, pour le droit de vote, pour le droit d’exister et de lutter.

* Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures de l’UE.

** Accords de Partenariat Economique : Accords de libre échange entre l’Europe et pays ACP.

Collectif R.I.P.-G8 : Résistance et Information sur Paris contre le G8

[http://anti-g8.effraie.org/]

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